Outre la partie juridique correspondant à « l‘usis possidetis juris », ces Etats ou Régions sécessionnistes ne sont pas prêts pour la plupart à figurer sur les futurs atlas géopolitiques. Bien au-delà des raisons économiques et politiques de ces pseudo-républiques ainsi que les intérêts propres aux puissances occidentales et anciennes puissances coloniales, ces nouvelles républiques, malgré leur volonté de s’affirmer en tant que républiques démocratiques par de vraies constitutions, leur solidité reste bien précaire. En leur sein règnent encore des rivalités qui risquent encore de perdurer. La reconnaissance du Kosovo dira dans le temps si l’appréciation de la communauté internationale était fondée. En reconnaissant le Kosovo, le Haut-Karabagh, l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie considèrent cette décision comme arbitraire. Leur réaction n’est-elle pas fondée sachant que la reconnaissance du Kosovo sur le plan international partait du principe que sans l’indépendance de cette nouvelle république, la paix au sein des Balkans ne pouvait pas être envisagée ?
Reconnaître implicitement l’indépendance d’une république autoproclamée telle que celle du Somaliland quant à sa position stratégique sur l’Océan indien en matière de lutte contre le terrorisme et la piraterie ne peut que motiver d’autres clans et ethnies à des poussées séparatistes.
Rejeter la candidature de la Turquie dans l’Union européenne, sous prétexte que la Turquie ne fait pas partie de l’Europe mais de l’Asie mineure, implique également le gel du conflit entre Chypre du Nord et Chypre du Sud, île située en….Asie mineure.
Pour la communauté internationale, le danger majeur vient justement des mouvements séparatistes. Il suffit de reconnaître une de ces républiques autoproclamées pour que d’autres groupes sécessionnistes se manifestent après avoir au préalable pris « bonne note » du processus à suivre, notamment par l'acquisition de quelques caisses de kalachnikov.
Ecrit par Chantal DOUPEUX
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